Eric Lathrop de Boyden offre ses conseils d'expert

By Aya Dufour, Radio Canada

L'article a été initialement publié par Radio-Canada. Cliquez ici pour voir la publication originale.

Dans certains secteurs, le relâchement des mesures sanitaires signifie un retour graduel au travail en présentiel.

Pour plusieurs employés, le télétravail fait partie du quotidien depuis deux ans et est un mode de travail prisé.

Par exemple, le syndicat des travailleurs de la fonction publique affirme que 90 % des fonctionnaires veulent continuer à travailler à partir de chez eux, du moins quelques jours par semaine.

Or, la directive sur le télétravail en vigueur date d’avant la pandémie et ne précise pas quel rôle occupera le mode de travail hybride dans la fonction publique dans les mois à venir.

Le télétravail est un des enjeux les plus importants des négociations avec le gouvernement fédéral, explique Yvon Barrière, le vice-président directeur régional de l’Alliance de la fonction publique du Canada (Alliance de la fonction publique du CanadaAFPC).

Jusqu’à présent, le Conseil du Trésor fait la sourde oreille, déplore ce dernier.

Au cours des prochains mois, d'autres employeurs seront appelés à se prononcer sur le travail en formule hybride.

La pandémie nous a appris qu’on peut être productif en virtuel, observe Éric Lathrop, associé directeur chez Boyden, une firme de recrutement pour des positions de cadre.

Mais certains postes, comme ceux de PDG, sont difficiles à faire en télétravail, nuance-t-il. La formule hybride devient alors de plus en plus recherchée.

« Les gens sont habitués à une certaine flexibilité. Les employés ont l’habitude de travailler à la maison, ils veulent cette option-là. »

— Une citation de  Éric Lathrop, associé directeur chez Boyden

Des établissements se prononcent sur le mode hybride

Le Collège Boréal, dans le Nord de l’Ontario, compte environ 1000 employés.

Ces derniers valorisent la flexibilité d’une formule hybride, selon la directrice des ressources humaines de l'établissement, Rachelle Perreault-Léveillé.

Certains postes ne peuvent pas être en télétravail, mais on veut donner cette flexibilité au plus d’employés possible, indique-t-elle.

L’établissement se prépare à un retour graduel au cours des prochaines semaines.

« Parallèlement, on finalise notre directive de télétravail, justement pour offrir à nos employés cette flexibilité d’horaire là qu’on a tant appréciée pendant la pandémie. »

— Une citation de  Rachelle Perreault-Léveillé, directrice des ressources humaines du Collège Boréal

On n’est pas un établissement à distance; on ne souhaite pas le devenir, affirme Mme Perreault-Léveillé. Mais nos employés souhaitent travailler à la maison, une ou deux fois par semaine.

La pandémie nous a appris que les choses peuvent se faire autrement, conclut-elle.

Le mode de travail hybride, un scénario gagnant-gagnant?

Pour Daniel Sigouin, un coach en matière de leadership personnel et corporatif originaire de Kapuskasing, le contact humain est très important dans un contexte professionnel.

L’innovation se fait ensemble, en collaboration. Quand on est plus loin les uns des autres, c’est plus difficile de recréer cet environnement de travail et d’innovation, d’échange et de partage, estime-t-il.

Selon lui, la voie hybride sera privilégiée à l’avenir.

Le télétravail est une question qui a commencé avant la pandémie, un changement que l’on voyait de plus en plus. La pandémie a amplifié et précipité cette tendance-là, poursuit M. Sigouin.

Les syndicats, comme celui de la fonction publique, espèrent que les paramètres du travail en mode hybride seront bientôt clairs et précis, afin d’éviter que la décision soit à la discrétion d’un seul gestionnaire.

Les employeurs devront bientôt répondre à la question du travail en mode hybride de façon claire et précise, selon le représentant de l'Alliance de la fonction publique du CanadaAFPC Yvon Barrière.

This website uses cookies to ensure you get the best experience on our website. Learn more